Voeux aux Français : François Hollande s’engage à réduire le chômage

Autre
Par Autre 1 Jan 2013 19:07

Voeux aux Français : François Hollande s’engage à réduire le chômage

PARIS — Le président François Hollande a décrété lundi soir dans ses premiers voeux radio-télévisés aux Français “la mobilisation de tous” pour inverser “coûte que coûte” la courbe du chômage d’ici à la fin 2013 et “réussir” le redressement de la France.

Dans une allocution de 8 minutes 30, lue debout derrière un pupitre gris sur fond de jardins de l’Elysée, François Hollande l’a assuré : “toutes nos forces seront tendues vers un seul but: inverser la courbe du chômage d’ici un an”.

“Mon devoir, mon premier devoir, mon seul devoir” est de “faire que notre pays avance et que notre jeunesse retrouve espoir”, a-t-il lancé.

L’Elysée avait expliqué auparavant miser sur des voeux particulièrement brefs -moins de dix minutes- pour “donner de la force” au message présidentiel. Ils l’ont été. Mais, pour le reste, l’exercice aura été, comme l’a lui-même constaté François Hollande, “fidèle à une belle tradition”.

Il s’est clos sur un non moins traditionnel: “Vive la République! Vive la France”. Il s’agissait, avait encore confié l’entourage du chef de l’Etat, d’éviter que “la forme ne prenne pas le pas sur le fond”.

Seule annonce de ces voeux: le gouvernement a été prié “de proposer une stratégie d’investissements publics comme privés pour moderniser la France à l’horizon 2020”.

Évoquant la réduction du chômage, le chef de l’Etat l’a martelé: “nous devrons y parvenir coûte que coûte”, rappelant les 150.000 emplois d’avenir qui doivent être créés d’ici à 2014, les contrats de génération ou la réforme de la formation professionnelle des chômeurs.

Comme prévu aussi, François Hollande, qui avait subi un sérieux revers samedi lorsque le Conseil constitutionnel a censuré la taxation à 75% des plus hauts revenus, mesure emblématique de sa campagne électorale, a promis qu’elle serait “réaménagée”, “sans changer d’objectif”, au nom de la “justice fiscale”.

Sans surprise également, il a de nouveau souhaité que les partenaires sociaux parviennent à un accord sur la réforme du marché du travail. Il s’agit, a-t-il fait valoir, de “conjurer une double peur: la peur du licenciement pour les travailleurs, la peur de l’embauche pour les employeurs”.

Le succès de la négociation qui reprendra le 10 janvier serait “une chance pour la France” mais en cas d’échec, le président Hollande a prévenu qu’il “assumerait” ses responsabilités, laissant entendre une nouvelle fois que le gouvernement légiférerait comme il l’entend.

Le chef de l’Etat s’est voulu à l’écoute des Français dont les “inquiétudes” sont “légitimes” et qui devront affronter des “difficultés (…) sérieuses”. Il a également admis que les “trois décisions majeures” de ses sept premiers mois au pouvoir, le redressement des comptes publics, le pacte de compétitivité et la “maîtrise de la finance”, n’avaient pas été mises en oeuvre “sans soubresaut ni contretemps”.

Mais, a-t-il plaidé, “le cap est fixé: tout pour l’emploi, la compétitivité et la croissance”, un cap affirmé dès sa première grande conférence de presse du quinquennat, à la mi novembre, et qui sera tenu, a-t-il assuré, “dans l’intérêt de la France”.

La France de François Hollande, que certains à gauche jugent par trop social-libérale, doit selon le président lui-même “conjuguer compétitivité et solidarité, performance et protection, réussite et partage”.

Le Premier ministre a salué “l’appel à la mobilisation” du chef de l’Etat et a jugé “conforme aux engagements” de campagne” le message présidentiel.

Mais pour le président de l’UMP, Jean-François Copé, François Hollande a surtout montré l’image “d’un président en manque de crédibilité, qui mène notre pays dans l’impasse”, tandis que Jean-Louis Borloo (UDI) a demandé un changement de politique économique. Ce sont “des voeux de rien”, a renchéri la présidente du Front national Marine Le Pen.

A gauche, le numéro un du PCF, Pierre Laurent, a jugé que “les attentes des Français rest(aient) entières”. A l’inverse, le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a salué des “voeux de combat contre la crise et pour l’emploi”.

Dans la soirée et avant de réveillonner avec ses proches, François Hollande devait encore se rendre au service des urgences de l’hôpital Lariboisière.

Pas moins d’une quinzaine de ministres dont le premier d’entre eux Jean-Marc Ayrault ont été dépêché tout au long de la journée sur le terrain, auprès des services publics ou des plus démunis, pour donner l’image d’un gouvernement au travail 365 jours sur 365.

AFP

Autre
Par Autre 1 Jan 2013 19:07