Nous voilà debout – Message de l’Union de la presse en région

Autre
Par Autre 11 Jan 2015 21:58

Nous voilà debout – Message de l’Union de la presse en région

Nous publions ci-dessous, sous le titre « Nous voilà debout », un texte rédigé au nom de l’Union de la presse en région.

Puisqu’il faut parler ; puisqu’il faut écrire, dire.

Puisqu’après le silence – hommage ultime et profond aux victimes –, le temps vient de l’expression, de la prise de parole, celle-ci se doit d’être libre, bien entendu, mais aussi digne, responsable et déterminée.

Liberté d’expression. C’est parce que la liberté de la presse constitue l’un des principes essentiels de notre démocratie, de notre République, de notre vivre ensemble, que l’attaque barbare perpétrée contre Charlie Hebdo a soulevé une telle vague d’indignation. Comme l’ensemble de la presse, la presse quotidienne en région a toujours porté haut ce flambeau.

Chacun a bien compris, qu’au-delà du journal satirique c’est à un symbole de notre société que des terroristes se sont attaqués.

C’est parce que cet attentat, et les attaques de Montrouge et de la porte de Vincennes, ont touché au cœur nos valeurs, notre héritage, notre Histoire, notre bien commun, que nous nous retrouvons tous ensemble pour dire notre refus de la violence, de l’intolérance, de l’obscurantisme.

Après l’émotion, spontanée, légitime, partagée, c’est maintenant un peuple uni qui se lève. Nous voilà debout, rassemblés pour dire que nous n’avons pas peur.

Pour dire que rien, ni personne, ne pourra détruire le socle de liberté sur lequel notre pays s’est construit.

Une fois de plus, une fois encore, face aux attaques, face aux menaces – que l’on ne peut plus ignorer –, la France redresse la tête. Et c’est une France, forte de ses combats passés, de tous ceux qui sont tombés pour la construire, pour la défendre, qui se tient aujourd’hui soudée, déterminée, proclamant son indéfectible amour de la liberté.

Certains regretteront qu’il faille de telles épreuves pour que le pays se retrouve, redécouvre que nous avons plus à partager que de sources de divisions. Mais c’est la force des grandes nations que de se soulever, de faire front quand l’essentiel est menacé.

Alors, oui, ce mouvement spontané, cette lame de fond de refus, d’indignation, cette détermination à brandir haut nos valeurs, nos convictions, ne cédera pas face aux coups de boutoir de ceux qui voudraient nous renvoyer des siècles en arrière, nous voir renoncer à nos émancipations, esclaves plutôt qu’hommes libres.

Et dans ce combat, la presse, et nos journaux, prendront toute leur part. Au premier rang. Déterminée. Inébranlable. À vos côtés pour défendre la liberté d’expression – et la liberté tout court – qui constituent nos biens les plus précieux .

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Par Autre 11 Jan 2015 21:58