La place financière saint-martinoise connait une situation contrastée au 1er trimestre 2013, marquée par un repli de l’activité de financement d’une part et une bonne orientation des actifs financiers d’autre part. Ces chiffres n’intègrent pas la Banque Postale.
Des encours de crédit en retrait de -5,8 % à fin mars 2013…
Dans un contexte économique difficile, l’encours des crédits sains octroyés à la clientèle de Saint-Martin, 197,0 M€, enregistre un nouveau recul en début d’année (-5,8 % en rythme annuel après -2,7 % fin 2012). Sur trois mois, l’encours affiche une légère baisse (-0,8 %).L’encours détenu par les entreprises se contracte, tant en rythme annuel (-13,7 % soit -13,4 M €) que trimestriel (-2 %). Cette diminution provient du net recul des crédits d’exploitation et plus précisément de la baisse de 77,3 % (-13,7 M€) des comptes ordinaires débiteurs.
Après avoir connu un rebond fin 2012 (+24 %), l’encours des crédits immobiliers marque le pas au 1er trimestre 2013, avec une diminution de 2,4 % sur un an. Les efforts d’investissement se maintiennent pour leur part difficilement : l’encours affiche une faible progression sur le trimestre (+0,3 % sur un an).
En parallèle, les financements consentis aux ménages (53 % du total des encours sains) continuent de progresser, mais à un rythme annuel moins soutenu (+2,1 % après +3,3 % en décembre 2012). Les crédits à l’habitat montrent des signes d’essoufflement (+1,4 % après +3,5 % fin 2012) tandis que les crédits à la consommation retrouvent une croissance dynamique (+5,6 %, soit + 1 M€).
… mais des actifs financiers bien orientés (+4,5 %)
La collecte d’épargne demeure bien orientée au 1er trimestre 2013 : l’encours croît de 4,5 % en glissement annuel (après +3,2 % fin décembre 2012) pour atteindre 285,4 M€. Une croissance soutenue est également observée sur le trimestre (+7,3 %). Cette hausse est plus marquée pour les entreprises (+6,5 %) que pour les ménages (+3 %). Les dépôts à vue, principaux actifs financiers détenus par les agents (51,6%), connaissent un rebond sur un an (+4,4 % après -0,4 % en décembre 2012), reflétant un comportement de précaution de certains agents économiques. L’épargne longue reste dynamique, progressant de 10,5 % sur un an. En revanche, les placements liquides ou à court terme augmentent plus modérément (+4,1 % après +7,1 % fin 2012) en raison de la chute des placements indexés sur les taux de marché (-3,1%). Les comptes d’épargne à régime spécial enregistrent toutefois une hausse marquée (+28,2 %), portés par l’engouement des ménages pour les livrets A (+46,2%) et les livrets de développement durable (+49,8 %), dont les plafonds ont été relevés en fin d’année.
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