EDUCATION: Plan d’urgence pour la rentrée, et la semaine de 5 jours en primaire pour 2013

F.L
Par F.L 17 Mai 2012 09:06

EDUCATION: Plan d’urgence pour la rentrée, et la semaine de 5 jours en primaire pour 2013

Vincent Peillon et Luc Chatel lors de la passation de pouvoirs le 17 mai 2012 au ministère de l'Education à Paris (AFP, Fred Dufour)

PARIS – Le nouveau ministre de l’Education nationale Vincent Peillon va engager un “plan d’urgence” pour la rentrée scolaire de septembre, avec notamment des créations de postes pour l’école primaire, une priorité du quinquennat.

L’allocation de rentrée scolaire versée aux familles modestes sera augmentée de 25%. D’autres mesures immédiates seront prises pour revenir sur des réformes décriées telles que la formation ou l’évaluation des enseignants.

Sur les rythmes scolaires en primaire, autre chantier important du gouvernement, le ministre a annoncé jeudi sur France Inter un retour à la semaine de cinq jours à la rentrée suivante, en 2013.

Réaffirmant la priorité donnée à l’école, lors de la passation de pouvoir jeudi avec l’ancien ministre Luc Chatel, M. Peillon a souligné qu’il souhaitait engager “la refondation de l’école de la République” qui “se fera avec tout le monde: les maîtres, les professeurs, les parents d’élèves et ceux qui considèrent que la France est grande quand elle respecte son école“.

Il a évoqué un “calendrier de travail extrêmement chargé dans les mois qui viennent parce que le président de la République nous a demandé de pouvoir à l’automne faire adopter une loi d’orientation et de programmation“. Il a promis “respect, confiance, sincérité” comme en écho à ce que réclament les enseignants.

La question des effectifs est cruciale et la loi portera notamment sur la création de 60.000 postes sur cinq ans, soit 2,5 milliards d’euros à la fin du quinquennat, et qui se feront “par redéploiements“. Ces postes seront affectés en particulier dans le primaire, là où se joue la réussite scolaire. La nomination de George Pau-Langevin comme ministre déléguée à la Réussite éducative souligne l’effort particulier que le gouvernement entend donner à la lutte contre l’échec scolaire.

Environ 80.000 postes auront été supprimés entre 2007 et 2012 dans l’Education nationale, dont 14.000 prévus pour la rentrée 2012. Ces coupes ont entraîné des fermetures de classes, parfois d’écoles, et la disparition de postes d’enseignants “Rased” spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire.

Entre 1.407 et 1.583 classes fermeront dans le primaire à la rentrée 2012, selon les syndicats SE-Unsa et SNUipp-FSU.

Le gouvernement va s’efforcer de compenser une partie de ces suppressions de postes dès septembre. M. Peillon a annoncé jeudi sur France Inter qu’il allait réunir les recteurs “la semaine prochaine” pour réfléchir à l’affectation des 1.000 nouveaux postes de professeurs des écoles primaires. Par ailleurs, 4.000 postes d’encadrement seront créés à la rentrée: ils se répartissent entre 2.000 postes d’assistants d’éducation pris dans les emplois d’avenir, le reste (notamment des postes de sécurité et médicaux-sociaux) étant pris sur les 60.000 postes.

Le ministre est également très attendu sur la formation des enseignants, qui sera discutée dans la loi d’orientation et de programmation. L’année de stage pour les futurs enseignants sera rétablie, pour éviter notamment qu’ils ne se retrouvent devant des élèves sans réelle préparation, et des écoles supérieures du professorat et de l’éducation pour les former seront créées.

Des mesures d’urgence seront prises pour compléter la formation pratique des nouveaux titulaires et de futurs enseignants seraient “prérecrutés” pendant qu’ils achèvent leurs études.

Enfin, le décret sur l’évaluation des enseignants signé par M. Chatel au lendemain de l’élection de François Hollande et unanimement rejeté par les enseignants, sera abrogé d’ici à fin juin.

Par AFP

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Par F.L 17 Mai 2012 09:06