Le candidat à la présidentielle a tardé à se prononcer pour une sortie du nucléaire.

Rédaction
Par Rédaction 25 Avr 2011 10:32

Le candidat à la présidentielle a tardé à se prononcer pour une sortie du nucléaire.

Stéphane Lhomme, président de l’Observatoire du nucléaire et candidat aux primaires d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) pour 2012, a estimé lundi que Nicolas Hulot “se réveille un peu trop tard” en qualifiant “d’objectif prioritaire” la sortie du nucléaire.

“C’est dommage qu’il se réveille un peu trop tard après Fukushima”, a considéré Stéphane Lhomme, qui participait à Braud-et-Saint-Louis en Gironde, en tant notamment que président de l’association organisatrice Tchernoblaye, à un pique-nique réunissant plusieurs centaines de personnes pour commémorer le 25e anniversaire de l’accident de la centrale de Tchernobyl et réclamer la fermeture de la centrale du Blayais.

“Il faudra maintenant qu’il lève l’ambiguïté sur la durée de sortie du nucléaire, il n’est pas un écologiste crédible, pour moi il reste le candidat des multinationales, avec EDF, Bouygues et L’Oréal comme sponsors”, a ajouté Stéphane Lhomme. Il avait indiqué en annonçant sa candidature début avril qu’il se présentait “contre Nicolas Hulot”. EDF, L’Oréal et TF1 (détenu principalement par le groupe Bouygues) sont les partenaires fondateurs de la Fondation pour la nature et l’homme créée par Nicolas Hulot en 1990. Pour Stéphane Lhomme, la “conversion subite” de Nicolas Hulot “s’explique par son besoin de financement par EELV de sa campagne, et de bras pour coller ses affiches”. Stéphane Lhomme est partisan pour sa part d’une sortie du nucléaire en moins de dix ans.

Nicolas Hulot, lui aussi candidat à la présidentielle, a indiqué dimanche à Strasbourg que l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, le mois dernier, avait “achevé de le convaincre que le nucléaire ne peut plus être la réponse à l’avenir énergétique de la planète”. Il a indiqué que “l’objectif de sortir du nucléaire est un objectif prioritaire” pour lui désormais, reconnaissant avoir connu “un changement d’état d’esprit” à ce sujet.

EVA JOLY:

Marinière et baskets aux pieds, Eva Joly s’enfonce dans un sous-bois breton. Arrivée près d’un petit étang à la tranquillité menacée par un projet de rocade, l’eurodéputée prend la parole devant une vingtaine de militants. Contre l’extension du “tout béton”, la candidate aux lunettes rouges milite pour “garder l’existant et l’améliorer“. Un mot d’ordre qu’elle pourrait faire sien en vue de la primaire écolo prévue pour le 23 juin.

De fait, l’arrivée de l’ex-animateur de TF1 n’a pas bousculé la méthode Joly. “On reste sur le même tempo qui est déjà assez lourd“, confirme Yannick Jadot, son directeur de campagne. Pendant qu’Hulot potasse ses dossiers, l’eurodéputée multiplie les déplacements thématiques, liant écologie et critique du capitalisme. Meaux contre le gaz de schiste, Caen pour plaider la sortie du nucléaire, Paris pour la visite de logements insalubres et enfin vendredi en Bretagne pour parler pêche. Le tout en moins d’une semaine.

Il reste un peu hors sol

Je laboure mon terrain“, confie celle qui reconnaît être “moins populaire” qu’Hulot. Après la déclaration de Sevran, certains lui prédisaient un tsunami Hulot. “On ne l’a pas encore vu“, se rassure Joly. Depuis son annonce, le réalisateur du Syndrome du Titanic est plutôt discret. “Il reste un peu hors sol. C’est ‘salut, un petit tour et à bientôt’“, résume Noël Mamère, soutien de la Franco-Norvégienne.

Face à Hulot, l’ancienne juge joue la carte des militants. D’où les tensions autour du degré d’ouverture des primaires écolos, un scrutin qui s’annonce plus serré que prévu. Alors qu’aucun débat entre les deux n’est encore prévu, les regards se tournent vers leurs parcours. “Le mien est plus conflictuel. Je me suis plus opposée aux multinationales que lui“, rappelle-t-elle. Façon de renvoyer Hulot vers EDF et L’Oréal, deux mécènes de sa fondation pour la nature. “Elle ne vient pas du même milieu. Elle vient de la vraie vie, de l’affrontement avec les puissants. Produire Ushuaïa et mettre en examen des ministres, ça n’a rien à voir“, relève Noël Mamère.

sources: LE POINT, JDD

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Par Rédaction 25 Avr 2011 10:32