En effet l’express retrace la carrière du brillant homme de loi et celle-ci débute quasiment à Saint-Martin : “En 1955, Pierre Estoup s’envole pour une autre destination exotique: les Antilles. Un bref passage à la Martinique, puis direction Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Sur ces îlots accueillants aux grandes fortunes, et dont les résidents sont dispensés d’impôt sur le revenu, il se sent comme un roi. Cette fois, c’est en sloop ou en vedette néerlandaise qu’il navigue d’un tribunal à l’autre, au gré de la météo. De la salle en bois couleur rose bonbon de Saint-Barthélemy au palais de justice de Saint-Martin, où les audiences se tiennent en anglais, le jeune juge jongle avec les problèmes fonciers. Le charme des lieux ne lui échappe pas. Entre la baie de Grand-Case et l’étang aux Poissons, il acquiert un terrain pour y bâtir une maison, où il passe aujourd’hui une partie de l’année avec son épouse, retraitée de l’Education nationale.”
Il y a un certain sens de l’image d’Epinal qui agace, nous assimile systématiquement à une réalité qui n’est pas la notre et dont on finit par se demander si on parviendra un jour à lui tordre le cou : “Sur ces îlots accueillants aux grandes fortunes, et dont les résidents sont dispensés d’impôt sur le revenu”