Ophtalmologue originaire du Congo, Cécile Kyenge est depuis avril la première ministre de couleur d’Italie dont elle a obtenu la nationalité par mariage.
Depuis sa nomination, elle est régulièrement la cible d’attaques racistes. Ce mois-ci, l’un des dirigeants de la Ligue du nord, Roberto Calderoli, avait comparé la ministre à un orang-outan ; tandis qu’au mois de juin, une élue locale appelait au viol de la ministre Kyenge.
Ces faits sont particulièrement inouïs, en 2013, et au sein d’une république démocratique européenne, mais sont malheureusement une réalité.
Cette dernière attaque, comme les précédentes, suscite bien évidemment l’indignation dans la classe politique et sur les réseaux sociaux.
Cécile Kyenge a, elle, réagi en qualifiant ce geste de “triste” et de “claque pour la pauvreté” et en jugeant qu’il s’agissait d’un gaspillage de nourriture à un moment où le pays connaît une crise économique.
Une jolie leçon de grandeur dont l’on devrait s’inspirer plus souvent pour ne pas tomber dans le piège facile du crescendo … car souvent, la prise de hauteur désarçonne l’agresseur …