Nous exigeons la vérité
Nous avons souhaité ne pas jeter de l’huile sur le feu, après la révélation par la presse locale, du plagiat Burkinabè du discours prononcé par le nouveau président Richardson. Parce que l’erreur est humaine, parce qu’il nous est arrivé d’en commettre… Comme toute la population, nous attendions une explication valable, des excuses publiques, de la part de l’ancien candidat de l’opposition RRR, qui a en grande partie fait campagne sur la moralisation de la vie politique et administrative Saint-Martinoise.
Un candidat qui a eu les votes unanimes de l’opposition le 1er avril, pour son accession à la présidence de la Collectivité.
Cette explication, ces excuses ne sont pas venues.
Son directeur de cabinet a préféré s’enliser dans un mensonge pathétique, en inventant de toute pièce un auteur de discours fantôme. En accusant, au passage, les journalistes de l’île de vouloir monter en épingle ce qui n’était à ses yeux qu’un “épiphénomène” et de monter une campagne de dénigrement pour mieux déstabiliser la nouvelle majorité aux commandes de la Collectivité.
En mettant en lumière que Pierre Marssin n’existe pas, ces journalistes ont prouvé à Alex Richards que la meilleure défense n’est pas toujours l’attaque. Et que les méthodes employées hier par M. Richards ont toujours cours aujourd’hui.
Une nouvelle fois, nous attendions une explication, des excuses : une nouvelle fois, elles ne sont pas venues. Voilà qui rajoute du mépris aux mensonges sordides du plagiaire appelé pourtant aux plus hautes responsabilités de la Collectivité.
M. le président, l’Union pour la Démocratie en appelle à votre arbitrage et souhaite la démission de votre directeur de cabinet. Ses méthodes ne sauraient venir entacher la deuxième mandature qui vient de voir le jour. L’image de Saint-Martin a déjà trop été ternie par le passé et nous voulons continuer à croire que nous partageons la même soif de transparence et de vérité. Responsabilité ? Prouvez-le à la population ; Rassemblement ? Prouvez-le à votre équipe ; Réussite ? Prouvez-le enfin à l’opposition qui vous a témoigné sa confiance en vous élisant à la tête de la Collectivité.
Nous espérions hier une explication, hier nous demandions des excuses. Nous exigeons aujourd’hui la vérité.
Daniel Gibbs, leader de l’opposition