Alors que l’hégémonie de Facebook semblait totale et solide, nombreux sont ceux qui furent sceptiques quand Google a lancé son réseau social Google+. Si la fonctionnalité permettant de créer des cercles d’amis et donc de gérer la visibilité de ses publications fut unanimement saluée pour sa simplicité et donc son efficacité, les véritables éléments le différenciant du leader étaient trop rares.
Depuis, Facebook ne s’est d’ailleurs pas reposé sur ses lauriers et a lancé une nouvelle version du profil, appelée Timeline, tout en favorisant l’intégration avec de nombreuses applications. A leur tête : les Européens de Spotify qui ont gagné plusieurs millions d’utilisateurs grâce à ces changements et dont les morceaux inondent aujourd’hui les profils du réseau social.
Mais Google+ fonctionne bien. Lancé en juin dernier, 625 000 nouveaux utilisateurs le rejoignent chaque jour et 62 millions de membres seraient aujourd’hui
Cette prédiction est crédible. Les appareils équipés d’Android rencontrent un grand succès, qui devrait encore s’accentuer avec le déploiement d’Ice Cream Sandwich. Le réseau y est d’ailleurs profondément intégré et en bénéficiera forcément. De même, les profils et contenus publiés sur Google+ commencent à apparaître haut dans les pages de résultats du moteur de recherche
Car au fond, il ne faut pas être dupe. Google+ est surtout, pour Google, un moyen de ne pas être trop dépassé par Facebook et de ne pas lui laisser trop de parts du gâteau de la publicité ciblée. Pour cela, la firme américaine devra transformer ses inscrits en utilisateurs actifs. C’est son plus grand défi car, en connaissant mieux ses utilisateurs grâce aux contenus qu’ils partagent sur le réseau, en proposant des résultats classés en fonction de l’activité de ses amis et en favorisant les sites dont le contenu est partagé via le bouton “+ 1”, le moteur de recherche paraîtra plus pertinent et continuera d’être privilégié. Mais il sera également de moins en moins neutre.
Simon Robic – numerama