Les conséquences de ce phénomène sont multiples, sur le cadre de vie, l’activité économique et le bien être des populations. En effet, lorsqu’elles ne sont pas ramassées suffisamment rapidement, ces algues peuvent aussi produire des émanations d’hydrogène sulfuré (H2S), un gaz incommodant, voire potentiellement dangereux dans certaines conditions.
Dès 2011, l’état a sollicité le Haut conseil de la santé publique afin de définir et mettre en œuvre les mesures à prendre pour limiter et prévenir les impacts sur la santé de la population exposée. Les conclusions du HCSP ont été rendues en 2012, mettant notamment en exergue le fait que la prévention la plus efficace contre les effets de la décomposition des sargasses consistait en un ramassage régulier et un stockage approprié.
Sous l’égide du ministère de la santé, un dispositif de veille sanitaire active a été mis en place dès 2014 afin de procéder à des mesures régulières des taux de H2S, et d’adapter et diffuser en conséquence les recommandations appropriées dans le souci constant de protéger la santé des populations
L’intensification du phénomène depuis fin 2014 a par ailleurs conduit l’Etat à adapter son intervention. Ainsi, depuis le début de la crise, plus de 6M€ ont été mobilisés pour le financement de moyens de ramassage, l’aide aux communes, la constitution de « brigades vertes » chargées d’appuyer les collectivités chargées du ramassage des algues. Le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie a enfin demandé à l’ADEME la mise en place d’un appel à projet à hauteur de 2.3 millions d’euros pour la collecte et la valorisation des algues.
Ce dispositif et ces aides exceptionnelles illustrent l’engagement de la solidarité nationale pour aider les outre-mer à surmonter cette crise durable, ainsi que la volonté gouvernementale d’apporter une réponse forte et concrète aux attentes légitimes de nos concitoyens.