Car en fonction des réponses apportées (ou d’absence et ou de fausses), ce sont les fibres mêmes de notre société qui accéléreront leur délitement ; c’est la voie de descente vers une paupérisation générale qui s’accentuera et donc, notre bien-être commun, notre niveau et qualité de vie seront irrémédiablement remis en cause.
L’une des particularités de notre territoire par rapport au territoire national (y compris les autres outres mers) est que nous sommes avec Mayotte et la Guyane les seuls territoires devant gérer prioritairement une population jeune et en croissance permanente (notre population est éminemment jeune). Ceci en « situation normale » est un atout formidable et signe de dynamisme, de potentiels de développement et de croissance économique et sociale voire sociétale ; et donc d’un territoire qui peut regarder son avenir avec une certaine sérénité. Pourtant, comme depuis des décennies nous ne sommes plus en « situation normale », les challenges, menaces et mêmes craintes prévalent à St-Martin.
Les enjeux des prochaines élections territoriales et donc de la prochaine gouvernance sont majeurs. Il faut et faudra donc se garder et se méfier des candidats caméléons (passe-partout), avec un discours tellement lisse, qui sonne peut-être bien car bien dans la lignée des politiques des partis nationaux mais qui sont loin de défendre « les intérêts propres de notre collectivité au sein de la république ». Il en est et sera de même, de ceux qui ne voient dans les prochaines élections territoriales qu’un tremplin à leur ambition de carrière politique (et ce malgré leur affirmation du contraire la main sur le cœur).
Forte population jeune, fort taux de croissance démographique, échec scolaire et taux de chômage records, produit intérieur brut par habitant inchangé depuis 1999 (soit depuis 18 ans) ; voilà un mélange détonant. Voilà le constat. Voilà la réalité. Voilà les principaux éléments d’une bombe à retardement.
Soyons très clairs, comme depuis plus de trois ans maintenant, n’espérons rien de significatif en terme de projets et de politiques de la part de ceux qui nous gouvernent actuellement pour résoudre et ou traiter ces menaces et challenges. Car même avec une feuille de route détaillée et des finances rétablies ils n’ont pas su se montrer fidèles à leurs engagements politiques. Gardons-nous aussi de ceux qui servent du « Y’a qu’à » et « faut qu’on ».
L’enjeu des prochaines élections territoriales est donc de transformer les menaces, dangers et challenges actuels en opportunités et les craintes en confiance, envie et énergie capables de stimuler création de richesse et croissance économique.
Voilà deux des priorités pour Saint-Martin. Ce sont les miennes ! Il y a de nombreuses autres mais celles-là constituent les socles pour un meilleur avenir.
Le travail de réflexion et de définition des moyens les plus adéquates pour atteindre ces objectifs est enclenché depuis des mois.
Pour mener à bien cette mission dans l’intérêt de tous, Saint-Martin aura besoin de ses hommes et femmes honnêtes et de bonne volonté capables de dépasser les vieux clivages et d’enterrer les haches de guerre. Je me suis inscris résolument dans cette logique et c’est pourquoi je ne suis pas pressé malgré les pressions pour déclarer comme d’autres ma candidature. Saint-Martin et notre intérêt collectif sont de loin plus importants et plus grands que mes éventuelles ambitions.
Mais soyons clairs la réussite d’un tel projet exigera un leadership fort, compétent, ferme et combatif ainsi qu’une équipe compétente et soudée pour :
Malgré ma conviction que le Conseil Constitutionnel dans la cadre de la Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) ne pourra pas faire autrement que de dire la constitution et donc donner raison à St-Martin, grandes sont mes craintes face l’Administration centrale si nous avons une gouvernance « béni-oui-oui » comme celle actuelle ou « la voix de son Maître » comme d’autres nous laisse entrevoir.
Je suis plus que jamais aguerri et vacciné pour défendre notre territoire, encore plus et mieux que dans le passé (et ce compte tenu de l’expérience acquise et des vicissitudes qui m’ont frappées depuis avril 2013) mais aussi pour insuffler le volontarisme nécessaire pour rétablir confiance et croissance.
Vous pouvez compter sur moi car c’est « Pour l’Amour de Saint-Martin ».
Alain RICHARDSON
Ancien Président.