Opération “transparence” lancée au Burkina Faso : quel impact pour Saint-Martin ?

Rédaction
Par Rédaction 5 Fév 2015 15:50

Opération “transparence” lancée au Burkina Faso : quel impact pour Saint-Martin ?

“Le Burkina Faso veut redevenir le “pays des hommes intègres”. Transparence, gouvernance, réduction du train de vie de l’État, renforcement des contrôles administratifs, réforme de la justice… Les autorités burkinabés de la transition enchaînent les annonces pour lutter contre la corruption et instaurer une bonne gouvernance des finances publiques.”

Tel est le contenu entre autres que nous propose aujourd’hui Acteurs publics. Média multicanal (Presse écrite, internet, web tv), “Acteurs publics commente et analyse le fonctionnement des politiques publiques.” A priori rien d’exceptionnellement transcendant dans ce papier lorsque l’on sait que Burkina Faso signifie littéralement “Pays des hommes intègres”, qu’il est régulièrement traversé par des crises politiques ou militaires et que l’on repose cela dans un contexte international où la transparence s’est posée comme le gage de bonne gouvernance.

En France, les lois votées au nom de la Transparence ont eu une directe répercussion sur notre territoire où elles ont entraîné une vacance du siège sénatorial durant plusieurs mois. Plus près de nous, la partie hollandaise n’en a pas fini de subir les contraintes et aléas de la Transparence dans la mise en place de son gouvernement.

Oui mais… Le Burkina Faso a une résonance particulière à Saint-Martin depuis que l’état africain s’est posé comme modèle de la gouvernance locale installée en avril 2012 au travers du discours de politique générale du président burkinabé strictement appliqué à Saint-Martin.

D’aucuns rétorqueront ici “épiphénomène”, “erreur humaine”, “inutile de généraliser”, “n’en jetez plus la coupe est pleine”… Oui, mais… Au-delà du fait que l’annonce du limogeage de l’homme responsable (Alex Richards) ne s’est jamais matérialisée, que les faits sont maintenant anciens, cette volonté de poser Saint-Martin dans la lignée des stratégies et pratiques burkinabés s’exprime encore aujourd’hui. En effet, le “plan d’action de la région ultrapériphérique de Saint-Martin 2014-2020” présenté aux autorités européennes en vue de l’élaboration de notre P.O. reprend encore des paragraphes entiers et inchangés des déclarations burkinabés (et, pour être exhaustif, quelques lignes concernant le tourisme empruntées à la Stratégie pour le développement d’un tourisme durable au Maroc).

Il faut bien comprendre que ce plan d’action est le document d’orientation de référence dans lequel sont présentées les priorités stratégiques de la Collectivité en tant que RUP pour la période 2014-2020 et à partir duquel ont été évaluées l’assistance et les fonds européens auxquels la COM peut prétendre ; ce sont en quelque sorte les lignes directrices du premier Programme Opérationnel de Saint-Martin,  que l’on ne peut décemment circonscrire à une petite soupe locale qui n’éclabousserait pas au-delà de nos frontières…

Aussi, lorsque les choses bougent au Burkina Faso, lorsque des mesures sont annoncées, nous sommes naturellement tournés vers le continent africain et ne pouvons nous empêcher de projeter une arrivée prochaine de ces mesures à Saint-Martin. Quand en plus ces mesures concernent les finances publiques, les contrôles, la justice… l’intérêt grandit naturellement encore plus…

Rédaction
Par Rédaction 5 Fév 2015 15:50