Coup de colère des fidèles locataires de la résidence SIG d’Orléans N°25

Igor Rembotte
Par Igor Rembotte 6 Juin 2014 06:46

Coup de colère des fidèles locataires de la résidence SIG d’Orléans N°25

Les locataires de cette résidence ont décidés, après d’innombrables démarches pour entrer en contact avec la Direction de la Société Immobilière de Guadeloupe qui gère ces logements, d’occuper ce vendredi à 10h les locaux de la SIG à Concordia.

Floverte Jacob, Présidente de l'association, et Jules Richardson, Vice Président

Floverte Jacob, Présidente de l’association, et Jules Richardson, Vice Président

La résidence en question regroupe 70 locataires constitués en association, “Les Cactus de la SIG d’Orléans”. Pour certains d’entre eux, ils habitent ces logements sociaux depuis 1991, date de leur livraison par la SEMSAMAR.

Imageaerienne

Le loyer y est modéré, il s’élève aujourd’hui à un peu plus de 300€ pour des logements comprenant deux chambres et, aux dires des locataires rencontrés, assez agréables à vivre.

Les points de conflits sont ailleurs et amèneront ce vendredi 06 juin 2014 bon nombre des locataires à “débarquer” dans les locaux de la SIG à Concordia et à les investir tant qu’ils n’auront pas été écoutés et que des réponses ne leur auront pas été données.

Le non respect de la parole donnée

Il y a 23 ans, lorsque les heureux locataires investissent les lieux gérés par la Société Immobilière de Guadeloupe, promesse orale leur est faite que 15 ans plus tard, ils pourraient se rendre propriétaire des logements dans des conditions très avantageuses. Aujourd’hui, 23 ans après le premier bail, l’accession à la propriété n’est toujours pas d’actualité et Madame Floverte Jacob, Présidente de l’association des locataires a décidé d’en venir aux actes.

Et Madame Jacob n’est pas impressionnée par le mutisme de ses supposés interlocuteurs, elle mènera le combat de l’association jusqu’au bout et se donnera les moyens de rencontrer Monsieur Hubert LEGEAY, directeur de la SIG… il faut dire qu’elle fût Conseillère Municipale du Maire Albert Fleming pendant 18 ans, jusqu’en 2007, et qu’elle est donc rompu aux combats administratifs.

L’étendue des démarches entreprises par l’association vient garnir un classeur soigneusement ordonné, entre courrier à la SIG, à la Collectivité, à la Préfecture, accusés de réception et autres documents. A ce jour, Madame la Présidente n’a reçu qu’une seule réponse et c’est celle du Préfet Chopin qui se dit sensible au sujet et assure l’association que les services de l’état se donneront les moyens d’étudier ce dossier.

Cette absence de considération pour les fidèles locataires de ces 70 logements de la part du logeur et des autres interlocuteurs amène l’association à utiliser aujourd’hui d’autres moyens pour obtenir écoute et réponse.

Des dégradations importantes et un entretien quasi nul

Le deuxième point d’achoppement réside dans l’entretien des appartements et des parties communes. Si le temps a pu dégrader logiquement ces logements, il n’en reste pas moins que certains dégâts justifient une intervention du propriétaire, mettent en danger les résidents et déprécient l’immobilier dont les locataires aimeraient se rendre propriétaires, comme promis.

Floverte Jacob, assistée de son vice-président, Jules Richardson, s’est donc offerte au nom de l’association les services d’un huissier de justice le 27 mars dernier pour faire constater ces dégâts, que ce soit dans les logements eux-mêmes ou dans les parties communes. Un rapport sans concession, largement illustré est donc sur son bureau et sera remis ou à la SIG si un interlocuteur est désigné ou à un avocat si le néant persiste.

Si l’on ajoute à cela l’absence d’éclairage public et les désagréments engendrés par la station d’épuration inopérante et proche et même si cela ne relève pas de la responsabilité de la SIG, les locataires sont aujourd’hui à bout de nerf et estiment vivre dans des conditions inacceptables surtout en l’absence de contact avec le propriétaire/gestionnaire.

“La station d’épuration ne fonctionne pas, rien n’est traité là bas, toutes les eaux usées entre et se déversent finalement directement dans l’étang aux poissons. Mais c’était pire avant ! Avant ce sont des camions venus de Sint Maarten qui venaient déverser leurs eaux usées dans cette station en panne. N’empêche qu’aujourd’hui, en fonction des jours, nous sommes obligés de boucher les siphons d’évacuation pour éviter les remontées d’odeurs.” nous dira Jules Richardson.

Igor Rembotte
Par Igor Rembotte 6 Juin 2014 06:46