Mouvement social. L’étape 2 aura bien lieu

Association
Par Association 26 Sep 2013 17:12

Mouvement social. L’étape 2 aura bien lieu

L’action menée par le mouvement initié il y a quelques semaines a déjà cette semaine porté ses fruits. En effet, notre première action menée auprès la SEMSAMAR et la Collectivité de Saint-Martin a permis de réouvrir, tel que nous le réclamions, le dossier des 142 logements, chantier arrêté faute de moyens par la SEMSAMAR.

Notre combat pour Saint-Martin ne s’arrête pas pour autant et notre détermination reste intacte pour atteindre nos objectifs à court, moyen et long terme.

Le préavis de mouvement a été déposé et aura lieu la semaine prochaine. 260913-BTP

Court terme : réouverture du chantier des 142

Ce chantier va donc réouvrir grâce au soutien de la Collectivité pour ce qui concerne 92 des 142 logements concernés. Une première victoire en demi teinte !

De plus, nous nous sommes aperçus que le manque de moyens annoncé par la SEMSAMAR est directement consécutif au fait que le bureau d’étude en charge du chiffrage du projet a mal évalué les travaux nécessaires au respect de la Loi sur l’Eau, détail que nous, entrepreneurs saint-martinois avions décelé et qui a motivé le fait que nous refusions de réaliser cet ouvrage non respectueux de cette loi : on ne peut plus faire tout et n’importe quoi sur notre territoire.

L’entreprise extérieure qui a remporté ce marché semble moins regardante vis à vis de ce point mais malheureusement, les contraintes environnementales font aujourd’hui l’objet d’une obligation de respect et c’est cette obligation chiffrée a posteriori qui met sur ce chantier la SEMSAMAR en difficulté en terme de rentabilité. Cette entreprise extérieure est en fait celle qui bénéficiera de l’effort financier consenti par la Collectivité pour que ce chantier ne soit pas stoppé !

 

Moyen terme : Evaluation réaliste du PIB de Saint-Martin

Ce point est crucial pour notre avenir car il conditionne la manière dont la France et l’Europe seront tenus de nous considérer. C’est sur la base de ce PIB que nous sommes éligibles ou non à bien des fonds et jusqu’à ce jour, l’estimation du PIB de Saint-Martin ne pouvait être considérée comme le fruit d’un travail sérieux et dans tous les cas la dernière estimation faite en 1999 est aujourd’hui plus qu’obsolète.

Saint-Martin ne peut plus être considérée comme riche par la métropole au seul motif que nous sommes voisins de Saint-Barthélemy et ne peut plus être dédaignée ou utilisée par la Guadeloupe.

Sur ce point, dans le cadre du partenariat CEROM (qui réunit l’INSEE, l’AFD et l’IEDOM), l’association du BTP a été officiellement sollicitée le 25 septembre 2013 pour être parmi les interlocuteurs dans le cadre de la mission d’évaluation du PIB qui débutera le 09 Octobre. C’est pour Saint-Martin une garantie de transparence et d’objectivité dans l’évaluation car nous avons réalisé la seule étude économique sérieuse depuis 1999 et qui met en valeur le FAIT que nous sommes le deuxième territoire au plus faible PIB après Mayotte.

Nous ne pouvons que déplorer que cette évaluation n’ait pas eu lieu concomitamment à notre évolution statutaire, témoignage d’une incapacité de nos instances et décideurs à être proactifs : 6 années avant de pouvoir prouver que l’accompagnement réclamé est une urgence, 6 années pour pouvoir être considérés avec objectivité, 6 années de fermetures d’entreprises et de disparition d’emplois.

 

Long terme : obtenir de l’Etat et de l’Europe ce qui nous est dû

Les démarches officielles, et les revendications formelles ayant prouvé leurs limites, il apparaît désormais nécessaire et urgent de contraindre les décideurs et les acteurs à mettre en oeuvre leurs discours de bonne volonté, et accélérer les machines administrative et ministérielle.

Nous réclamons qu’une procédure d’urgence soit engagée sur le recours déposé quant à l’évaluation des charges liées au transfert de compétences. Il est intolérable que des milliers de familles soit prises en otage par le jeu de manœuvres politiques Ministérielles ou Guadeloupéennes. 

Nous ne doutons pas que ces familles sauront nous rejoindre afin d’exiger avec que soit nommé au plus tôt le rapporteur afférent et qu’une réponse nous soit apportée sous les meilleurs délais.

Encore une fois, nous ne demandons ni faveur, ni privilège ; nous exigeons que notre droit à l’existence au sein de la République soit respecté.

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Par Association 26 Sep 2013 17:12