Comment passer de Cueilleur Chasseur à Acheteur Gaspilleur.

Charli ETCHEGOYEN
Par Charli ETCHEGOYEN 12 Jan 2012 05:00

Comment passer de Cueilleur Chasseur à Acheteur Gaspilleur.

Notre chère planète regorge de ressources de toute sorte, quand on dit ressources, comprenez en langage moderne; exploitation.

Alors qu’à l’état naturel, elles ne sont que parties intégrantes de sa composition. Si on considère la Terre comme un être a part entière, tout ce que l’on a pu y prélever pour assoir notre puissante société, est une forme de Cannibalisme.

Les premiers êtres humains se contentaient de brouter la surface, et n’altérèrent en rien sa pérennité, comme des parasites qui vivent au crochet de leur habitat; végétale ou animal. Ils sont en fait nécessaire au bon fonctionnement de leur monture, et vivent en symbiose dans leur environnement.

Mais nous, l’homme et la femme moderne, avons transgressés les lois fondamentales de l’équilibre planétaire. Nous sommes allés trop loin. A pomper le pétrole, les gaz, à épuiser les océans de leurs habitants, à massacrer les forets, à transformer les surfaces en parcelles rectangulaires, et à avoir spolié tous les individus autochtones de leurs habitats… et tout cela pour quoi..!! Pour assouvir une soif du pouvoir de quelques uns, qui détiennent les rennes et la conduite du monde.

Alors bien sur, à force de réflexion, et de modernité, on repense la création, et nous cherchons des solutions viables, écologiques, bios, organiques, renouvelables, pérennes, car nous en avons les moyens. Mais sans y mettre l’Esprit, rien ne peut aboutir. Les sociétés tribales l’avaient bien compris. Quand ils chassaient, il allouait toujours une prière à leur victime, qui était choisi avec discernement, et ils la remerciaient pour sa générosité.

Aujourd’hui, quand nous remplissons notre cadi au supermarché, nous ne faisons pas le rapprochement de cette nourriture, avec la façon dont elle a été produite, ou prélevée, puis transformée, et acheminée jusqu’aux étalages. Et nous achetons pour la plupart, inconsidérément des victuailles, qui pour beaucoup finiront à la poubelle, car nous ne savons pas doser notre consommation. Nous n’avons pas appris à respecter cette nourriture, autrement que par l’argent qui nous a servit à l’acheter. A contrario-ri, les sociétés tribales savaient en reconnaitre la valeur, ils ne gaspillaient pas ou peu. Aujourd’hui, s’il fallait tuer une vache ou un poulet pour pouvoir manger, il y aurait peu de gens enclins à le faire. Nous avons perdus toutes facultés d’analyse de notre façon de nous alimenter, ne sachant même plus pourquoi nous sommes ici. Nous nous contentons de ce qui nous est offert, sans même avoir de considération pour cette nourriture. Les aliments de masse, ont d’ailleurs perdu toute valeur nutritive réelle, car ils sont issus d’une vaste organisation d’exploitation, d’emballage, de transport, et sont pour la plupart dénaturés, en conserve, et de loin, pauvre en nutriment, car élaborés pour le seul profit des marchés, et des trusts.

Nous avons écumés les océans, appauvris les terres agricoles, rendu mutants et malades: vaches, cochons, poules, agriculture, et donc nous les humains, tête de la chaine alimentaire. Nos dirigeants étudient actuellement d’autres produits à base d’insectes, leur objectifs, lutter contre la pénurie alimentaire qui se profil à l’horizon, mais surtout trouver d’autre moyen de s’enrichir avec des projets toujours plus innovants et lucratif.

Les solutions pour contrer cette sois disant pénurie alimentaire ne sont pas d’ordre planétaire, mais plutôt locale, cultiver la diversité des espèces autochtones, et respecter les différences de chaque territoire. Pourquoi manger des bananes dans les pays froid, et des fraises dans les pays tropicaux… En effet, n’importe ou sur le globe, les marchés vous proposent des produits standardisés et calibrés aux formes des emballages. Tout ce qui pousse à coté de votre habitat est bien plus précieux et adapté à votre santé, que les produits d’importation. Le retour des citadins vers les campagnes, les petits lopins de terre et les échanges avec les voisins de produits du terroir, voilà un cadre de vie qui serait salutaire. (Voir le très beau reportage de Coline Serreau à ce sujet:

( http://nous-les-dieux.org/Solutions_locales_pour_un_d%C3%A9sordre_global )

Charli

Charli ETCHEGOYEN
Par Charli ETCHEGOYEN 12 Jan 2012 05:00