Galliano avoue une tripe addiction à l’alcool, aux somnifères et au valium

Rédaction
Par Rédaction 22 Juin 2011 19:50

Galliano avoue une tripe addiction à l’alcool, aux somnifères et au valium

Le procès pour injures antisémites de l’ancien couturier de la maison Dior, John Galliano, s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris. Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 22.500 euros d’amende.

On en oublierait presque que ce n’est pas lui la victime. Comme c’était attendu,  John Galliano a plaidé l’addiction pour justifier sa conduite. Devant le tribunal correctionnel de Paris où il comparaissait pour injures à caractère antisémite, il a avoué une triple dépendance à l’alcool, aux somnifères et au valium. Il encourt en théorie une peine pouvant aller jusqu’à six mois d’emprisonnement et 22.500 euros d’amende, même si la jurisprudence prévoit plutôt des amendes simples.

Costume sombre et cravate bleue, l’air tendu, flanqué d’un garde du corps, le Britannique de 50 ans a du suivre un chemin réservé pour fuir des dizaines de journalistes et arriver dans une salle d’audience bondée deux heures avant le procès.  “J’avais des crises d’angoisse, de panique”. Interrogé sur les insultes dont l’accuse une jeune femme juive, Géraldine Bloch, il a déclaré qu’il ne se souvenait de rien et a livré un récit de ce qu’il a présenté comme une descente aux enfers, au temps de sa gloire. “J’ai commencé à boire de manière cyclique en 2007, la maison Dior marchait bien et je buvais pour récupérer de chaque euphorie créative”, a-t-il dit en anglais, les yeux baissés. “J’avais deux enfants, Dior et ma propre maison. La charge de travail augmentait sans cesse, très vite”, a-t-il poursuivi. L’addiction s’est aggravée, a-t-il dit, quand il a perdu son ami en 2007. “Il me protégeait de tout. Quand il est mort, on est allés au crématorium, puis je suis tout de suite retourné à mes essayages”. Il est alors passé aux barbituriques et aux somnifères, puis au valium, puis à tout en même temps, avec l’alcool. “J’avais des crises d’angoisse, de panique. Ce n’est qu’après ce qui s’est passé que j’ai réalisé que ce mélange était mortel”. Il a ajouté qu’il venait de suivre une cure de désintoxication de deux mois aux Etats-Unis, suivie d’une autre en Suisse et qu’il était toujours sous traitement.

Le tribunal a accepté de visionner une vidéo révélée le 28 février par le site internet du tabloïd britannique The Sun où on voit un John Galliano, ivre, insulter des personnes assises à table à côté de lui. Il leur lance: “J’adore Hitler. (…) Des personnes comme vous seraient mortes. Vos mères, vos pères seraient tous des putains de gazés”. “Ce ne sont pas des opinions auxquelles j’adhère”, “je n’ai jamais eu ces convictions”, a réagi John Galliano, avant de s’excuser “pour l’émoi que toute cette affaire a suscité”. “Sur la vidéo, je vois quelqu’un qui a besoin d’aide, qui est très vulnérable. (…) Cet homme sur la vidéo n’est pas John Galliano. (…) C’est la coquille de John Galliano, c’est quelqu’un qui a été poussé à bout”, a-t-il ajouté. “Toute ma vie, j’ai combattu les préjugés, l’intolérance et la discrimination”, a-t-il poursuivi, d’autant que lui-même, en tant qu’homosexuel, dit avoir subi cette discrimination.

“Il m’a dit qu’il fallait que je dégage de son territoire”

De son côté, la plaignante a dressé un portrait peu flatteur du créateur. demandant sans raison de se taire et de partir alors qu’elle était assise à la terrasse du café La Perle le 24 février. Devant son refus, il l’avait injuriée pendant 45 minutes sur ses habits, son physique, sa judaïté, sans que le personnel ne réagisse et avec quelques tentatives d’interposition de son chauffeur. “Ça a été une litanie d’insultes de toutes sortes. A un certain moment il m’a dit qu’il était quelqu’un d’important et qu’il fallait que je dégage de son territoire”, a-t-elle raconté. Il lui aurait aussi touché les cheveux en critiquant leur aspect et exprimé le souhait qu’elle meure. Le couturier aurait notamment lancé en anglais : “Je suis Galliano le créateur” et aurait, selon elle, employé une vaste gamme de mots injurieux, dont des insultes antisémites.

Le procès devait se terminer dans la soirée et le jugement doit être mis en délibéré jusqu’au mois de septembre. Au total, trois personnes accusent John Galliano d’injures, Géraldine Bloch et son ami deux le soir de février 2011, ainsi qu’un Asiatique qui dit également avoir subi des injures racistes et une autre personne qui affirme avoir subi le même sort un autre soir d’octobre 2010 au même endroit. John Galliano ne sera en revanche pas jugé pour une vidéo diffusée sur internet où on le voit déclarer qu’il adore Hitler et injurier une interlocutrice. Ce document a joué un rôle dans son licenciement, Dior l’évoquant dans ses communiqués.


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