Saint-Martin et la 4G : Couverture de 80 % du territoire fin 2017 pour l’opérateur Dauphin Télécom

Octavi de Lloà
Par Octavi de Lloà 19 Nov 2016 19:23

Saint-Martin et la 4G : Couverture de 80 % du territoire fin 2017 pour l’opérateur Dauphin Télécom

Dans les îles du Nord, l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a attribué, à la mi-octobre 2016, les licences 4G à quatre opérateurs ; Digicel, Orange, Dauphin Télécom et Free.

Le directeur commercial et marketing de Dauphin Télécom, Philippe Morel, explique comment va fonctionner la 4G et ce qu’elle va apporter à l’usager.

La mise en service de la 4G va permettre d’avoir des débits plus importants, « quand on a eu la licence d’expérimentation, on a fait des tests à 40 Mbps », assure Philippe Morel, qui considère que les serveurs, et tout ce qui est mis à disposition de l’utilisateur, doivent être opérationnels, car, « il se passe souvent, aujourd’hui, qu’Internet « rame », parce que le serveur sur lequel l’on va chercher de l’information est saturé ou pas assez puissant ».

Une fois que tous les équipements techniques seront en place, le très haut débit sera disponible partout. A l’heure actuelle, « on parle de haut débit, parce qu’on est en dessous de 20 Mbps », précise Philippe Morel, « à partir de 30 Mbps, on parle de très haut débit ».

D’ici 2030, 98 % de la population française et européenne va bénéficier du très haut débit, ce qui nécessite des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros. Saint-Martin est aussi concerné par l’aménagement du territoire en fibre optique, avec un investissement de 21 millions d’euros financés par l’Etat, l’Europe et la Collectivité.

Le fait qu’il y ait la fibre optique « va permettre aussi d’alimenter les pylônes 4G. Et plus il y aura de pylônes 4G, plus il y aura une couverture pour les téléphones mobiles ».

Opérationnel au premier trimestre 2017

Dauphin Télécom a obtenu des licences pour exploiter des bandes hautes fréquences, « sur des 1800 MHz et 2600 MHz. Ce sont des bandes de fréquences assez larges, qui vont nous permettre d’avoir une couverture assez rapide, assez large, de la 4G sur l’ensemble du territoire ».

L’opérateur devrait commencer à être opérationnel au cours du premier trimestre 2017 et couvrir 80 % de la partie française à la fin de l’année 2017.

En ce qui concerne les esprits chagrins qui se plaignent de la qualité des réseaux mobiles, Philippe Morel estime qu’il est nécessaire de faire un peu de pédagogie.

« Un réseau, ça vit en permanence, ça fluctue en fonction du nombre de personnes qu’il y a autour du site d’émission. Il y a une zone de couverture, appelée spectre, qui est plus ou moins large et qui va être de plus en plus pénétrant en fonction du nombre de personnes qu’il y a autour de cette antenne. Moins il y a de personnes autour de cette antenne, plus le spectre s’élargit et donne la possibilité aux usagers de se connecter. Plus il y a de monde, à une heure de concentration, moins le spectre est large et l’on a du mal à se connecter ».

Des mises à jour quotidiennes

Les possibilités de connexion fluctuent en fonction de la journée et des horaires, « c’est pour cela qu’il est très difficile d’équilibrer un réseau qui, en permanence, vit ». Par ailleurs, il y a une mise à jour du matériel qui est effectuée tous les jours, pour amener de nouveaux services, de nouvelles fonctions, du confort de connexion, de la rapidité, « des améliorations qui sont imperceptibles pour le client », assure Philippe Morel.

Les ingénieurs de l’opérateur sont toujours sur la brèche pour mettre à niveau le réseau, « ce qui peut procurer, parfois, des dysfonctionnements d’une heure ou deux et qui perturbent les communications ».

L’arrivée de la 4G va avoir une incidence sur le prix des abonnements, « on va voir fleurir des offres attractives. Le but ce n’est pas forcément d’augmenter les prix, c’est apporter plus de services, plus de satisfaction au client ».

Une chose est sûre, la majorité des utilisateurs va devoir changer de téléphone mobile pour utiliser la 4G, « toutes les dernières générations de téléphones sont en général compatibles. Mais une personne qui possède un téléphone qui a de plus de deux ans devra s’équiper ».

Octavi de Lloà

Octavi de Lloà
Par Octavi de Lloà 19 Nov 2016 19:23