2ème Extra de l’année pour David REDOR – Le Madison Marathon dans le Montana : Un des marathons les plus durs au monde

Autre
Par Autre 23 Juil 2016 23:42

2ème Extra de l’année pour David REDOR – Le Madison Marathon dans le Montana : Un des marathons les plus durs au monde

Me voilà arrivé à Bozeman, jolie petite ville du Montana, presque une semaine avant la course afin de pouvoir m’habituer à l’altitude. Je passe donc les cinq derniers jours à me reposer, marcher et travailler ma respiration.

Samedi matin, je me réveille à 3 heures soit 30 minutes avant l’alarme. Je ne sais pas pourquoi car je n’ai pas dormi tant que ça cette nuit. Je prends un petit déjeuner très léger ce matin (jus de fruits et banane) car j’ai très bien mangé hier soir. Je n’oublie pas de prendre trois petits sachets d’Immun’Âge®, mon complément alimentaire, car aujourd’hui plus que les autres jours je vais en avoir besoin. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement parce que je vais courir deux marathons en deux jours !  Je devais uniquement courir le Big Sky Marathon dimanche, mais Sam, l’organisateur, a réussi à me convaincre de courir le Madison Marathon aujourd’hui, car il est magnifique (et il aura bien raison), et surtout parce que ce marathon est l’un des plus durs au monde avec une altitude de pratiquement 3 000 mètres et sous une chaleur annoncée de 40°C à midi. Cela promet donc. Immun’Âge® m’aidera à récupérer plus vite après un tel effort.

Je me rends au départ avec Cody et Kris, des coureurs qui sont passés me prendre en voiture. Nous arrivons au point de ralliement à 5h15. Je rencontre Sam, règle les frais d’inscription, récupère mon sac et mon dossard, et monte dans le bus qui doit nous emmener au départ. Il faudra trois heures de trajet pour se rendre au sommet depuis la ville d’Ennis. Le soleil se lève sur la vallée et la montagne, et la vue est magnifique. Des chevreuils et des antilopes gambadent dans les champs, et c’est un spectacle merveilleux qui s’offre à nous. Nous faisons une petite pause en chemin pour déposer nos affaires sur l’aire d’arrivée puis reprenons le bus jusqu’au départ. Une fois arrivé, il me reste encore quelques préparatifs car, même s’il fait très froid sur les hauteurs et qu’un vent glacial souffle, il fait grand ciel bleu et lorsque l’on est à l’abri, on sent bien le soleil chauffer très fort. Je me tartine donc (vraiment) de crème pour ne prendre aucun risque et ne pas me retrouver brûlé à l’arrivée. Sam nous donne les dernières consignes de course et le départ est donné à 8h30.

Nous partons en même temps que les semi-marathoniens et nous sommes une centaine environ au total. Aujourd’hui, je n’aurai qu’un seul point de concentration : ma respiration et mon aérobie car j’espère progresser aujourd’hui et cela constitue un très bon entraînement pour préparer le marathon de Pikes Peak dans le Colorado dans un mois. Je suis acclimaté depuis cinq jours donc je pense que je devrais moins souffrir sur ce point que lors de ma course au Nouveau Mexique.

Nous commençons par une montée très raide que nous marchons et il en sera ainsi pour toutes les montées car la course ne sera aujourd’hui qu’une succession de côtes et de descentes très longues et très raides avec même des murs par endroit. Les paysages sont somptueux et impressionnants mais, pour ne pas me répéter, je vous laisserai apprécier les photos ci-jointes qui parleront mieux que moi de la beauté du décor. Je suis sur un bon petit rythme et tout se passe bien au niveau respiration.

J’arrive au 5ème km en 35minutes. Le chemin sera en de nombreux endroits assez chaotique et de gros cailloux sortent du sol. Je vais donc devoir me concentrer en plus de ma respiration sur mes appuis car une chute et une blessure pourraient intervenir très rapidement. Cody m’a averti et raconté qu’il était lui-même tombé l’année dernière. Nous continuons à enchaîner montées et descentes avec les yeux grands ouverts sur les paysages et le chemin.

Je passe au 10ème km en 1h17min et au 15ème en 1h57min : on voit donc la différence de rythme que l’on peut avoir ici par rapport à un parcours normal. Les ravitaillements sont suffisants, mais à cette altitude on se déshydrate plus rapidement et je cours avec une petite bouteille de Gatorade que je remplirai régulièrement sur le parcours. Cela m’aidera bien car je vais vraiment avoir soif.

Quelques coureurs me félicitent pour mon challenge, le tout dans une ambiance très décontractée car nous sommes tous ici pour faire une belle balade plus que pour faire chrono ce qui est impossible sur cette course. Nous approchons de la mi-course, le décor change, les sapins font leur apparition et c’est vraiment très beau.

ALe 20ème km est atteint en 2h36min et le semi-marathon bouclé en 2h44min. Les semi-marathoniens nous ayant abandonnés, je me retrouve quasiment seul pour le reste de la course avec des coureurs en point de mire. Nous attaquons une montée interminable de plus de quatre kilomètres pour laquelle je marcherai les portions les plus raides. Je contrôle mon aérobie sur ma montre et tout se passe bien jusqu’à présent : je le ressens, donc c’est parfait : je progresse.

J’arrive au 25ème km en 3h24min et, au 26ème, je croise le vainqueur du marathon qui est sur le retour et qui arrive encore à trottiner dans les montées : bravo à lui mais il sera le seul car tout le monde marchera dans ces côtes très raides. J’atteins le 30ème en 4h11min. Au kilomètre 31,5 nous ravitaillons et faisons demi-tour.

Le parc est bien évidemment ouvert au public et, même si la plupart des quelques automobilistes que nous croiserons font très attention à nous, ils déplacent beaucoup de poussière et cela ne nous facilite pas les choses. En effet à cette altitude, si vous fermez la bouche pour ne pas respirer quelques secondes, vous en mettez trente pour reprendre votre souffle, donc ce n’est vraiment pas agréable. Je croise Cody et Kris qui prennent leur temps car ils semblent souffrir un peu. Je leur donne rendez-vous à l’arrivée.

Le 35ème km est passé en 5h06min et le 40ème en 6h02min. Sur les deux derniers kilomètres je me retourne et je vois qu’un coureur revient très fort sur moi : je décide de relancer pour garder ma place et ce sera chose faite, la ligne d’arrivée sera franchie en 6h17min04s.

La médaille m’est remise et je fais une photo avec Sam qui me propose de rester chez lui à Ennis ce soir afin de m’éviter de la route et de la fatigue. Il est d’une gentillesse incroyable et j’accepte volontiers car il faut bien reconnaître que la course a été aussi difficile que grandiose. Je bois une bière bien méritée en attendant Kris (qui court son premier marathon) et Cody que je féliciterai. Jeff, un coureur que j’ai déjà croisé sur plusieurs marathons cette année, fera la navette et nous redescendra jusque chez Sam où, après une bonne douche, trois petits sachets d’Immun’Âge® et un petit sandwich, je m’endormirai à 18h30 pour une longue nuit de sommeil.

Cette course était tout simplement incroyable à tout point de vue et je la conseillerais à tout le monde en marchant sur le premier semi-marathon car les paysages sont vraiment à couper le souffle (le mot est bien choisi, je trouve!).

Pour ma part, je suis très content car j’ai bien progressé au niveau de ma respiration et l’analyse des données de ma montre montrera que j’étais, tout au long du parcours, sur une très bonne aérobie ce qui était le but recherché aujourd’hui. Je termine avec un temps d’une minute de moins que sur la course d’Angel Fire dans le Nouveau Mexique et pour un parcours qui était aujourd’hui dix fois plus difficile. C’est donc très satisfait que je vais m’endormir ce soir.

Je voudrais remercier Kris et Cody pour la balade, Sam pour sa gentillesse et son hospitalité ainsi que Jeff et Rose. Je voudrais dédier cette course à mon ami Benoit car je sais qu’il aurait vraiment adoré courir cette épreuve et ses énormes difficultés.

Je vous donne rendez-vous dans quelques heures pour la suite de ce week-end de folie dans le Montana.

David

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Par Autre 23 Juil 2016 23:42