[27] Run 4 Troops Marathon : la chaleur nous a assommés !

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Par Autre 26 Juin 2016 21:37

[27] Run 4 Troops Marathon : la chaleur nous a assommés !

Après avoir roulé 2h30 depuis Chicago et traversé la campagne de l’Illinois, me voici arrivé à Dubuque, petite ville de l’Ioa au bord du Mississippi, où je dois courir mon 27ème marathon de l’année.

La nuit fut assez courte (environ quatre heures de sommeil) mais je ne suis pas fatigué. Comme avant tous les marathons que je cours, je fais fondre sous ma langue trois petits paquets de mon supplément alimentaire antioxydant – Immun’Âge® – quelques minutes avant mon petit déjeuner. C’est un produit qui me permet de combattre le stress physiologique généré par les marathons et de récupérer plus vite. Ce matin, j’ai faim.  Je mange un énorme pamplemousse rose, des céréales, et bois un pur jus de fruits..

5h15. Je me rends à l’endroit où la navette va nous emmener jusqu’au départ. C’est à 10mn en voiture. La navette mettra une demi-heure pour nous emmener jusqu’à Dyersville où a lieu le départ. Il y a pas mal de monde. Je récupère mon sac et mon dossard, laisse le sac au gear check et prends quelques photos. J’entends « Hey, Crazy Dave! what are you doing here? » Ce sont les sympathiques coureurs qui m’ont amené au départ du marathon de Casper dans le Wyoming. Trop sympa de les retrouver ici. Nous discutons quelques minutes avant le départ. Un meeting d’avant course a lieu à 6h45, l’hymne national est chanté a cappella par une jeune chanteuse et le départ est donné à 7h pile.

Cette course dénommée «  Run 4 Troops »  est organisée par l’armée et courue en hommage et soutien aux militaires de la région de Dubuque et à leur famille. Aujourd’hui nous courrons sur le parcours de l’Heritage Trail qui est un large chemin bien aplani donc parfait pour courir. Il fait beau et la météo annonce une journée très chaude aujourd’hui. Je pars sur un rythme au-dessus de 10 km/h et vais essayer de le garder le plus longtemps possible. Un vent de trois quarts avant droit souffle mais il nous rafraîchit car il est encore tôt, et comme le soleil commence légèrement à chauffer, on ne va pas cracher dessus. Nous alternons entre passages à découvert et passages abrités du soleil. Le premier ravitaillement consiste en une glacière posée par terre remplie de bouteilles d’eau. Les bouteilles sont trop grandes et je décide de ne pas m’encombrer. Deuxième ravitaillement et je constate qu’il n’y a que de l’eau. J’espère pouvoir en trouver aux ravitaillements suivants car je ne pourrai pas courir sans électrolytes, surtout avec la chaleur qui s’annonce. Je passe au 5ème km en 28 minutes et ne trouve toujours que de l’eau au ravitaillement. J’arrête une voiturette de l’organisation et leur demande s’ils n’ont pas du Powerade. Il m’en donne une petite bouteille qu’ils ont dans une glacière et me disent qu’il y en a au 10ème km. Un peu loin quand même. Ils ont dû classer ce marathon dans la catégorie stage commando ! Nous passons près des décors du film Field of Dreams avec Kevin Costner qui ne sont en fait qu’un énorme champ de maïs!(mdr)

J’arrive au 10ème km en 59 minutes et j’ai enfin droit à mon Gatorade. Je remplis ma bouteille car je sens que les ravitaillements vont être très, trop légers. Le tracé est une ligne droite qui traverse une nature qui est variée et très jolie. Nous traversons des champs, passons devant des fermes, passons au-dessus de rivières. Tout cela est très agréable. Mais il fait de plus en plus chaud et la deuxième partie de course s’annonce difficile.

J’arrive au 15ème km en 1h30. Il n’y a quasiment personne sur le parcours et il n’y a de l’ambiance qu’aux ravitaillements, c’est-à-dire aux intersections avec les petites routes du coin.

J’atteins les 20 km en 2h00 et le semi-marathon est avalé en 2h08, ce qui est assez régulier malgré la chaleur. A partir du 22ème km, la course se durcit avec la chaleur. Beaucoup de coureurs se mettent à marcher et il va en être de même pour moi.

A partir du 23ème km, je connais une grosse défaillance : la chaleur m’assomme, mon rythme chute et je suis incapable de relancer. Je vais gérer au mieux pour ne pas être dans le rouge car avec cette température on peut s’y retrouver très vite. La meneuse d’allure de 4h30 n’en peut plus,je la double et je ne la reverrai qu’à l’arrivée où elle arrivera en 5h45, : c’est vous dire la difficulté de courir sous cette chaleur. Je récupère auprès de l’organisation une autre bouteille de Powerade et me voilà avec deux bouteilles et mon appareil photo. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a du Powerade qu’à un ravitaillement sur trois et qu’à certains il n’est même pas distribué et reste stocké en lots sous la table. Je ne sais pas comment font les autres pour courir uniquement avec de l’eau qui est glacée de surcroît, c’est-à-dire qu’elle peut vous dérégler le système digestif.

Je passe au 25ème km en 2h40, et  je suis donc encore dans les clous, mais c’est très dur et tout va dégringoler rapidement.

Le 30ème km est atteint en 3h22. Mon rythme est maintenant ridicule et je profite des endroits abrités pour me ravitailler avec mes bouteilles en marchant un peu. J’ai l’air d’un pantin désarticulé. Heureusement que personne ne filme car cela ne doit pas être très esthétique ! Je me console en me disant que je ne suis pas le seul. Nous ressemblons à des soldats d’une armée en déroute ! Tout le monde maintenant court avec une ou deux bouteilles d’eau. Je trouve les ravitaillements vraiment trop espacés pour le temps qu’il fait : avec une chaleur pareille, des ravitaillements tous les deux kilomètres s’imposent. Les voiturettes de l’organisation font maintenant des aller-retours pour surveiller les coureurs ce qui est une bonne chose.

33ème km : je vois un banc sur lequel je m’assois pour faire une petite pause et me ravitailler. J’arrive au 35ème km en 4h12. Il fait maintenant plus de 35°C et nous bénissons les passages à l’abri du soleil qui,  heureusement pour nous,  sont très nombreux aujourd’hui.

Pour les trois derniers kilomètres, nous finissons sur un long faux plat montant et c’est la ligne d’arrivée, franchie en 5h26. Les membres de l’organisation se précipitent sur nous pour nous recouvrir de serviettes fraîches et nous mettre des poches de glace sur la tête. Je vois plusieurs meneurs d’allure qui arrivent bien au-delà de leur temps. La directrice de course vient me voir et me demande mon avis sur la course. Je lui explique donc ce que je pense des ravitaillements. Elle me dit qu’ils avaient annoncé, sur le site que le marathon serait en semi autosuffisance.Je lui dis que pas grand monde n’avait dû le  voir car je n’ai vu que quelques coureurs équipés d’un camelbak ! Elle m’assure qu’ils communiqueront mieux sur ce point pour le prochain marathon. J’insiste et je lui dis que c’était quand même trop léger, Elle me remercie pour mon opinion et pour être venu courir leur course.

Je récupère quelques boissons et reprends la navette jusqu’à ma voiture. Comme d’habitude, je prends trois petits paquets d’Immun’Âge dans l’heure qui suit le marathon ce qui va m’aider à récupérer plus vite. Il me reste trois heures  de route jusqu’à Chicago, et plus d’une heure de métro avant de pouvoir retrouver ma douche et mon lit pour une sieste bien méritée.

Cette course était donc très sympathique à courir avec un parcours sur sol naturel bien plat et très roulant, la chaleur mise à part, seul le problème des ravitaillements est venu gâcher un peu la fête et je suis étonné qu’il n’y ait pas eu plus de casse et de malaises. Sans mes bouteilles d’électrolytes, je ne sais pas comment j’aurais pu finir.

Je vais maintenant me reposer une semaine à Saint Martin et célébrer mon anniversaire comme il se doit avec mes amis.

A la semaine prochaine au Nouveau Mexique pour de nouvelles aventures.

David

 

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Par Autre 26 Juin 2016 21:37