Mardis de Grand Case : Coup de projecteur sur l’association Pawsitive Sxm

Anne Ceffrey
Par Anne Ceffrey 23 Fév 2016 12:37

Mardis de Grand Case : Coup de projecteur sur l’association Pawsitive Sxm

C’est la première année que l’association Pawsitive Sxm se rend aux Mardis de Grand Case pour se présenter et communiquer sur ses actions. Une véritable vitrine sur l’île et même dans le monde pour cette association qui ne demande qu’à être aidée pour continuer et embellir son activité.

L’association Pawsitive Sxm a été crée le 7 avril 2013, elle est sans but lucratif, reconnue d’intérêt général et agrée fiscal. Elle s’occupe des chiens et des chats et agit dans différents domaines dont le principal reste la stérilisation pour tenter de régler les problèmes d’errance animale, les abandons, la souffrance, « c’est notre point d’honneur » explique Laëtitia Nyamu, responsable de l’association. L’association est enregistrée et déclarée sur les deux parties de l’île.

L’association traite les animaux selon deux pôles : les chats d’un côté, les chiens de l’autre, qui ne demandent pas le même procédé.

Les chats d’abord sont d’abord pris en charge selon l’article L211-27 du code rural qui autorise la création et la gestion sur site de colonies de Chats Libres, la stérilisation de chats dans différents lieux (hôtel, résidence, particulier, etc) et selon un protocole bien établi. L’association s’occupe d’attraper les chats signalés ou trouvés, les emmener chez un vétérinaire qui va s’occuper de la stérilisation et les relâcher à l’endroit où ils ont été trouvés. Mais l’association va plus loin en créant des sites de nourrissage, avec abris, sur les lieux et vient nourrir les animaux tous les jours, les suis dans le temps et peut intervenir en cas de problème, blessure. « Cela nous permet d’avoir des colonies stables qui ne se reproduisent pas et sont gérées dans le temps » explique Laëtitia Nyamu.

L’association a également ouvert un refuge pour les chiens le 1er juillet 2014 au Galion. Il permet de sortir certains animaux de la fourrière ou de donner une deuxième chance à ceux trouvés, abandonnés, signalés. Une fois que les soins nécessaires ont été prodigués au chien il peut être emmené chez un vétérinaire pour être stérilisé, identifié, vacciné et protégé contre les puces, tiques et vers du cœur, « ce sont des animaux sains et en bonne santé qui sont proposés à l’adoption » assure Laëtitia. Le refuge est classé ICPE et permet d’accueillir entre 10 et 45 chiens, il en reçoit aujourd’hui environ 25. « Nous avons créé un espace ou l’animal se sent bien, dans un environnement familial, on traite nos chiens comme s’ils étaient à la maison » avec un jardin de 1 000m2 et des cages bien plus grandes que le minimum autorisé.

Les mâles comme les femelles, chiens et chats sont stérilisés, identifiés par puce et vaccinés, ce qui permet également d’éviter la propagation de maladies contagieuses. Environ une cinquantaine d’animaux ont été adoptés depuis le début du refuge, un très bon chiffre dans un temps assez restreint.­­­

Mais le refuge a encore et toujours besoin d’aides et sous des formes bien différentes. Ils ne sont que deux bénévoles à y travailler quotidiennement, soit vraiment pas assez pour le travail à effectuer, et un peu plus nombreux lorsque des évènements sont organisés. Si de bonnes âmes acceptent de se porter volontaires pour aider, faire office de famille d’accueil (en cas de convalescence ou nursery), aider matériellement à travers des dons (argent ou nourriture, contacter l’association avant dans ce dernier cas) mais également en matériaux pour le refuge (bois, grilles de clôture de 2 mètres, plaques de fibrociment). Les artisans (maçon, menuisier, plombier électricien, couvreur, jardinier, bénévole ou contre reçu fiscal) sont même (et surtout!) les bienvenus pour aider au refuge.

L’association aimerait également pouvoir ouvrir une chatterie pour accueillir les chats dans les mêmes conditions que les chiens. D’autres projets sont à venir, Laëtitia parle notamment de son souhait de voir les autorités compétentes mettre en place un recensement et un suivi des animaux sur l’île, ceux qui entrent, sont adoptés sur place, savoir quand un propriétaire quitte l’île sans son animal et demander des explications, tout cela dans le but de prévenir l’abandon.

 

Un point sur la situation à Saint-Martin a également été fait : « C’est énorme et c’est trop par rapport à la petite île que nous sommes. Oui la situation est dramatique à Saint-Martin » résume Laëtitia Nyamu. Beaucoup trop d’animaux en errance et une désinformation de la population est notable, alors que la stérilisation des animaux apporterait une solution rapide et durable. L’association est parrainée par la fondation Brigitte Bardot et attend différentes autorisations pour faire intervenir une association américaine de vétérinaires bénévoles pour une large campagne de stérilisation sur l’île, financée par la fondation et donc gratuite. « Une semaine de campagne et 4 jours stérilisation et soins des animaux sans propriétaires en priorité, puis des animaux dont les familles ont moins de revenus permettrait la stérilisation de 300 animaux » explique Laëtitia, un chiffre non négligeable.

Laëtitia Nyamu et l’association Pawsitive Sxm tient à « remercier les Mardis de Grand Case et l’organisatrice Chantal Vernusse de nous permettre d’y participer ». Cette manifestation qui regroupe locaux et touriste leur permet de présenter l’association, les actions menées, récolter des dons pour le refuge et « Les Chats libres » et se faire connaître à Saint-Martin et dans le monde.

N’hésitez pas à venir voir l’association ce soir aux Mardis de Grand Case, près du Love Hotel dès 18H ! Il est possible de contacter  Pawsitive Sxm à ce numéro : 0690 22 92 00 ; sur Facebook ICI ; et sur le site internet du refuge ICI

Anne Ceffrey
Par Anne Ceffrey 23 Fév 2016 12:37