Avec une situation économique désastreuse, Porto Rico est au bord du gouffre. L’île a prévenu qu’elle aurait beaucoup de mal à payer ses créanciers. C’est une dette de 73 milliards de dollars qui écrase le territoire en ce moment, résultat d’une politique économique qui a longtemps tenté de conserver à tout prix l’attractivité de l’île.
Le 4 janvier Porto Rico doit payer 1 milliard de dollars à ses créanciers. Une somme qui ne pourra pas être totalement honorée d’après le gouverneur Alejandro Garcia Padilla, qui souhaite rencontrer les porteurs d’obligations début janvier.
Fin décembre Jack Lew, secrétaire américain au Trésor assurait déjà que Porto Rico « avait un problème financier terrible » qui était « grosso modo insolvable ». L’île est rattachée aux États-Unis depuis la fin du XIXème siècle mais n’est pas un Etat et ne bénéficie pas de loi sur les faillites. Une chose que voudrait changer le gouvernement Obama. Le territoire a plusieurs fois demandé l’aide du Congrès Américain, sans succès. Pour le Trésor Américain, cette aide est désormais indispensable.
Le risque principal est de voir l’île fonctionner au ralenti, avec des services tels que la sécurité publique ou les services de santé cessant de fonctionner. C’est dans ce contexte que Barack Obama avait annoncé fin octobre qu’il craignait une “crise humanitaire” sur l’île. 3,5 millions de Portoricains vivent aujourd’hui dans une situation de pauvreté et l’émigration est très importante : 84 000 ont quitté le territoire l’année dernière.