Alcool au travail : un quart des actifs consomme occasionnellement

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Par Autre 22 Sep 2014 14:43

Alcool au travail : un quart des actifs consomme occasionnellement

L’Observatoire Ireb 2014, « Les Français et l’alcool », s’est intéressé particulièrement aux habitudes de consommation de boissons alcoolisées au travail. Les résultats montrent que très peu de Français (7 %) consomment habituellement de l’alcool pendant le déjeuner les jours où ils travaillent. En revanche, un quart des actifs déclare qu’il lui arrive de consommer, hors repas, des boissons alcoolisées sur le lieu de travail. La pratique des pots (avec ou sans alcool) avec les collègues est largement répandue : près de 75 % des actifs sont concernés et participent à 3 pots par an en moyenne. Les autres questions de l’enquête 2014 portent sur les perceptions des problèmes liés à l’alcool, les connaissances pratiques et les comportements lors de situations à risque (lors des sorties et pendant la grossesse).

Tous âges confondus, 7 % des Français interrogés déclarent consommer habituellement de l’alcool au déjeuner les jours où ils travaillent. Cette pratique est plus fréquente parmi les hommes (10 % contre 5 % chez les femmes), notamment chez les plus jeunes (14 % des hommes de 25-34 ans et 15 % de 35-49 ans contre 4 et 6 % respectivement chez les jeunes femmes). Dans neuf cas sur dix, ceux qui consomment lors du déjeuner les jours où ils travaillent déclarent boire jusqu’à deux verres au maximum (dont 20 % déclarent moins d’un verre et 48 % un seul verre).

Un quart des répondants (24 %) déclare qu’il lui arrive de consommer des boissons alcoolisées au travail hors repas, dont 1 % souvent, 5 % de temps en temps et 18 % rarement. Les plus concernés sont les hommes (29 % contre 20 % de femmes), en particulier ceux de 25-34 ans (34 % contre 28 % des femmes au même âge).

Enfin, plus de 7 personnes interrogées sur 10 déclarent participer à des pots au travail, sans préciser s’ils y consomment des boissons alcoolisées ou sans alcool. Environ la moitié (47 %) participe à un maximum de trois pots par an et 26 % à quatre pots et plus. En moyenne, les interviewés participent à 3 pots par an avec leur collègues.

Les autres résultats de l’Observatoire Ireb 2014 montrent notamment que l’alcool au volant reste de loin le « problème alcool n°1 » pour les Français. Les connaissances pratiques essentielles à la maîtrise de sa consommation restent encore mal connues (équivalence entre les boissons, repères de consommation à moindre risque). Toutefois, pour certaines situations à risque, les Français semblent adopter un comportement de prudence : la pratique du conducteur désigné est adoptée systématiquement par 6 personnes sur 10 lors des sorties et plus de 7 personnes sur 10  recommanderaient à une femme enceinte de ne pas boire du tout.


A propos de l’Observatoire Ireb « Les Français et l’alcool »
L’Observatoire Ireb est conduit régulièrement depuis 2006 auprès d’un échantillon représentatif de Français âgés de 18 ans et plus dans le cadre d’une enquête Omnibus. L’Observatoire alterne des questionnaires de connaissance et d’opinion sur l’alcool. Il se propose aussi d’explorer des questions thématiques (alcool et route, alcool au travail, etc.). Il vise ainsi à dresser un état actualisé des connaissances, des opinions et des attitudes des Français vis-à-vis de l’alcool.
L’édition 2014 été réalisée par GFK ISL CR France, entre le 27 mai et le 10 juin 2014, auprès de 982 individus, âgés de 18 ans et plus, issus du Panel Online GfK ISL, qui ont répondu en ligne à l’enquête (les précédents Observatoires ayant été réalisés en face à face).
A propos de l’Ireb 
Fondé en 1971, à l’initiative de sociétés productrices et distributrices de boissons alcoolisées, l’Ireb a pour mission de contribuer à la recherche alcoologique. Dans le cadre de cette mission, l’Ireb entend être à la fois un organisme de recherche, une source de documentation et un lieu d’information sur l’alcool. Plus de 600 programmes de recherches en sciences biomédicales ou en sciences sociales ont été subventionnés à ce jour. L’Ireb s’attache également à mettre en œuvre des études sur les attitudes des Français face à l’alcool. Son comité scientifique est composé de membres indépendants et bénévoles cooptés pour leurs compétences et représentant l'ensemble des disciplines de l'alcoologie (biologie, biochimie, hépatologie, neurologie, psychiatrie, sciences humaines, épidémiologie).

Principaux résultats

Observatoire Ireb 2014 « Les Français et l’alcool » :

L’édition 2014 de l’Observatoire Ireb (Institut de Recherches Scientifiques sur les Boissons) a interrogé les Français sur leur perception des dangers liés à l’alcool, sur les connaissances pratiques nécessaires à la maîtrise de sa consommation et sur les comportements lors de situations particulières : lors des sorties entre amis, pendant la grossesse et au travail.  

Les perceptions : l’alcool au volant, problème n°1 en matière d’alcool

Le tabagisme, considéré comme le problème le plus grave pour la santé, notamment par les jeunes

Le tabagisme est cité en premier par 30 % des personnes interrogées sur ce qu’elles considèrent comme étant le problème le plus grave pour la santé. C’est une opinion largement partagée par les jeunes de 18 à 24 ans (46 %), notamment les jeunes femmes (55 %).

L’alcoolisme et la toxicomanie sont cités à égalité par 22 % des interviewés. Ces deux enjeux de santé sont plus souvent cités en premier par les femmes que par les hommes. L’obésité et la surconsommation de médicaments sont citées en premier par respectivement 13 % et 11 % des personnes interrogées.

Parmi les trois problèmes les plus souvent cités comme les plus graves pour la santé figurent l’alcoolisme (74 % des réponses), le tabagisme (70 %) et la toxicomanie (55 %). Les jeunes citent moins souvent l’alcoolisme dans les problèmes prioritaires mais les femmes le citent plus souvent.

L’alcool au volant : le problème alcool n°1 pour les Français

Parmi les problèmes liés à la consommation d’alcool, l’alcool au volant est cité largement en tête par deux personnes sur trois (66 %), loin devant les violences liées à l’alcool (12 %), la vente d’alcool aux mineurs (8 %) et la consommation des femmes enceintes (6 %). La question de la consommation d’alcool au travail reste peu citée (1 % des réponses).

Connaissances pratiques : encore des lacunes

L’équivalence entre boissons alcoolisées et la connaissance des repères de consommation à moindre risque sont deux notions essentielles pour tous ceux qui consomment des boissons alcoolisées, y compris occasionnellement, soit une grande majorité des adultes en France.

Un tiers des personnes interrogées ne connaît pas encore l’équivalence des boissons

L’équivalence entre les boissons alcoolisées, qui est véhiculée par toutes les campagnes de prévention du risque alcool, rappelle qu’aux doses servies usuellement dans les cafés, chaque boisson alcoolisée contient approximativement la même quantité d’alcool pur, soit 10 grammes, ce qui correspond à un verre standard ou une unité d’alcool.

Si les deux tiers des Français interrogés connaissent cette équivalence entre les différentes boissons, il reste encore un tiers des individus pour considérer que les verres qui leur sont présentés (ci-dessous) ne contiennent pas la même quantité d’alcool. Effet possible des actions de prévention conduites à l’école, ce sont les plus jeunes (73 % des 18-24 ans) qui se trompent le moins.

Les repères de consommation à moindre risque  toujours mal connus

Il s’agit ici des repères de consommation d’alcool à moindre risque pour la santé définis par les autorités de santé, soit : une consommation de 3 unités d’alcool maximum par jour pour les hommes, 2 unités d’alcool maximum par jour pour les femmes, 4 unités d’alcool maximum en une seule occasion, au moins un jour sans alcool par semaine. L’abstinence est bien sûr recommandée dans les situations à risque : en cas de grossesse, au travail, lors de la prise de médicaments…

En ce qui concerne le repère masculin, 27 % des personnes interrogées le connaissent (ou en tout cas le déclarent de manière correcte), 37 % le situent en-dessous de la réalité et 16 % le surestiment (en le situant au-delà de 3 verres par jour, dont 9 % au-delà de 4 verres par jour). A noter que 14 % des répondants considèrent qu’un homme court un risque quel que soit le nombre de verres qu’il consomme et 6 % avouent ne pas savoir.

Le repère féminin de consommation à moindre risque est connu par 32 % des personnes interrogées, sous-évalué par 22 % et surévalué par 16 % des interviewés (qui situent ce repère à 3 verres ou plus par jour). Près d’un quart des Français interrogés (22 %) considèrent toutefois qu’une femme court un risque quel que soit le nombre de verres qu’elle consomme et 8 % déclarent ne pas connaître la réponse.

Le conducteur désigné : pratiqué régulièrement par près de 9 personnes sur 10

« Si vous sortez en groupe et en voiture (en famille, entre amis, entre collègues ou autres), décidez-vous ensemble à l’avance que l’un d’entre vous ne boira pas d’alcool afin de pouvoir prendre le volant au retour ? ». A cette question, posée à ceux qui déclarent conduire et consommer des boissons alcoolisées, plus de 60 % des personnes interrogées répondent « Oui, systématiquement » (63 %).

Si l’on ajoute ceux qui déclarent adopter « souvent » le principe du conducteur désigné (23 %), le total est presque de 9 personnes sur 10. A noter que les femmes sont plus prudentes que les hommes (68 % répondent « Oui, systématiquement » contre 56 % des hommes). Ce sont les hommes de 25 à 34 ans (49 %) et ceux de 65 ans et plus (47 %) qui sont les moins nombreux à appliquer systématiquement le principe du conducteur désigné. 

Le « zéro alcool pendant la grossesse » connu par 84 % des jeunes femmes

L’abstinence pendant la grossesse recueille l’approbation de 72 % des personnes interrogées qui conseilleraient donc à une femme enceinte de ne pas boire du tout pendant sa grossesse. Un quart (26 %) répond toutefois qu’ « elle peut boire un verre de temps en temps, mais pas plus ».  

A noter que 84 % des jeunes femmes de 25 à 34 ans savent qu’il ne faut pas du tout consommer d’alcool pendant la grossesse. C’est parmi les hommes de 50 à 65 ans que cette connaissance est la moins répandue (57 %).

Alcool au travail : un quart des actifs consomme occasionnellement

7 % des Français déclarent consommer habituellement des boissons alcoolisées au cours du déjeuner les jours où ils travaillent

Tous âges confondus, 7 % des Français interrogés déclarent consommer habituellement de l’alcool au déjeuner les jours où ils travaillent. Cette population concerne essentiellement des hommes (10 % et notamment 14 % des 25-34 ans et 15 % des 35-49 ans). Dans plus de huit cas sur dix, ceux qui consomment lors du déjeuner déclarent boire jusqu’à deux verres au maximum (20 % moins d’un verre et 48 % un seul verre).

Trois quarts des Français ne consomment pas de boissons alcoolisées sur leur lieu de travail hors repas, 18 % en consomment rarement

24 % des répondants déclarent qu’il leur arrive de consommer des boissons alcoolisées au travail hors repas, dont 1 % souvent, 5 % de temps en temps et 18 % rarement.

Les plus concernés sont les hommes (28 % contre 20 % de femmes), en particulier ceux de 25-34 ans (34 %).

Les pots (avec ou sans alcool) : au moins un dans l’année pour 7 personnes sur 10

Seulement 20 % des personnes interrogées déclarent ne participer à aucun pot sur leur lieu de travail au cours de l’année. Parmi les autres, une moitié  (47 %) ne participe qu’à un à trois pots par an et  26 % à quatre pots et plus. En moyenne, les interviewés participent à 3 pots par an avec leur collègues.

Environ trois quarts des hommes et des femmes de 25 à 49 ans participent à au moins un pot dans l’année.

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