La FELCO et OCBI au Ministère le 27 août… Un rendez-vous manqué… Mais les dossiers sont prêts

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Par Autre 28 Août 2014 12:42

La FELCO et OCBI au Ministère le 27 août… Un rendez-vous manqué… Mais les dossiers sont prêts

La FELCO et OCBI devaient être reçues ce mercredi 27 août 2014 au cabinet du Ministère Hamon…

Rendez-vous auquel, pour la première fois, deux députés devaient nous accompagner :

– Colette Capdevielle, députée des Pyrénées Atlantiques, iniciatrice du colloque du 3 juin à l’Assemblée Nationale,auquel la FELCO avait participé
– Paul Molac, député du Morbilhan, avec lequel nous entretenons des relations amicales depuis plus de 10 ans, alors qu’il était vice-président de la FLAREP et président de l’association des parents d’élèves breton / français DIV Yezh (enseignement public).

Rendez-vous accordé en juillet dernier et annulé pour les raisons que chacun sait… Ne reste plus qu’à reprendre contact, une fois la nouvelle ministre installée : les dossiers sont prêts…

Comme d’habitude, un document de 50 pages avait été préparé, en ligne sur notre site. 

Ce dossier, préparé par le bureau de la FELCO avec la collaboration de ses associations académiques, faisait le point des problèmes et posait les questions habituelles sur l’enseignement de l’occitan

En voici le préambule :

C’est la troisième fois depuis 2012, après un long silence ministériel, que la FELCO a l’occasion  de nouer un dialogue tranquille avec le Ministère. Nous ne doutons pas que cela constitue le signe d’une écoute nouvelle de la part de ce dernier, même si nous avons eu affaire à chaque fois à un interlocuteur différent. 

La rencontre du 27 août doit nous permettre, aux uns et aux autres, de dresser le bilan de ce qui a pu changer dans  le statut de l’enseignement de l’occitan, et ce qui reste à changer.

Dans le dossier qui suit, nous détaillons un certain nombre de points sur lesquels nous souhaitons des réponses : 
– les dotations spécifiques, 
– les recrutements, 
– les coefficients de l’épreuve facultative au baccalauréat, 
– la signature de conventions Etat-Région là où elles n’existent pas encore, 
– la revendication récurrente d’une agrégation de langues régionales et de la création de vrais postes d’IPR, 
– la création de vraies filières d‘occitan dans le supérieur dans les académies de Limoges, Clermont et Grenoble, propres à préparer des étudiants susceptibles de passer le CAPES, 
– et la question du CLES, dans le cadre duquel les langues régionales ne sont pas admises pour l’instant.

1- État des lieux

 1.1- Des perspectives récentes… dans les textes
1.1.1- Après une première version du texte de la Loi d’Orientation de l’école qui passait sous silence les langues régionales, une campagne d’explication des associations de parents et d’enseignants concernés, ainsi qu’un engagement de nombreux élus, a permis que le texte soit modifié dans le bon sens.
1.1.2- Le rapport présenté à la ministre de la culture et de la communication par le Comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne a intégré un état des lieux de la situation de nos langues dans l’enseignement, a repris plusieurs analyses de la FELCO sur les manques, les inégalités territoriales et proposé des pistes pour avancer.
1.1.3- La question des langues régionales apparaît également dans les premières conclusions du Comité Supérieur des Programmes, qu’une délégation de la FELCO a eu l’occasion de rencontrer le 16 janvier 2014.
1.1.4- C’est à peu près au même moment que l’Assemblée Nationale entamait l’examen d’une proposition de loi Constitutionnelle rendant possible la ratification de la charte européenne pour les langues régionales et minoritaires, examen qui a débouché sur l’adoption de cette proposition de loi. Il reste, bien sûr, à poursuivre le processus, par une navette entre Sénat et Assemblée, dont nous souhaiterions connaître le calendrier, si un tel calendrier est prévu.
1.1.5- Un dossier de la DGESCO remis au Ministre en avril 2014 mentionne, pp. 361 -366, la question des langues régionales, en liaison avec l’adoption de la loi sur la refondation de l’école. On y trouve des éléments qui vont dans le bon sens (« favoriser la continuité des apprentissages », certification complémentaire pour des enseignants de DNL susceptibles d’intervenir dans des cursus bilingues…), et des inquiétudes, semble-t-il, face à la question de l’OPLO. On y reviendra.
1.1.6- À l’initiative de Mme Colette Capdevielle, députée des Pyrénées-Atlantiques, s’est tenu le 3 juin dernier à l’Assemblée Nationale un colloque sur l’avenir des langues régionales, ouvert par Monsieur le Député Bartolone, président de l’Assemblée et clos par son collègue Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des Lois. Ce colloque, auquel la FELCO a participé, a permis de faire le point sur la situation de nos langues et de lancer des pistes et propositions sur les politiques à mener en la matière.

Bien sûr, nous nous réjouissons de cette prise en compte par les textes et par la représentation parlementaire. Mais il est temps que ce qui a été inscrit en clair dans la Loi réaffirme l’existant juridique inclus dans le Code de l’Éducation ; il faut désormais que cette réaffirmation donne un élan nouveau à la mise en œuvre sur le terrain, après une décennie de mesures régressives. 
– Les langues régionales sont un patrimoine national reconnu par la constitution. Leur sauvegarde et leur transmission impliquent la généralisation de l’offre d’enseignement pour compenser des décennies de dépréciation de la langue dans la population.
– Sans mesures et moyens spécifiques, l’enseignement des langues régionales ne sortira pas de la marginalité où il a été confiné. 
– Par ailleurs les inégalités de traitement entre les langues régionales constatées par le rapport précité ne feront que se creuser, de même que les inégalités criantes à l’intérieur de l’espace occitan.
– Enfin, nous attendons toujours les indispensables décrets et circulaires d’application qui doivent accompagner le texte de loi ainsi que la concrétisation des déclarations ministérielles (cf. Annexe 1). 

Nous ne doutons pas que depuis ces déclarations, le changement de titulaire du Ministère n’implique en aucune façon un changement de politique en ce qui concerne les langues régionales.


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Par Autre 28 Août 2014 12:42