Il y a un an : Clarissa Jean-Philippe était la première victime d’Amédy Coulibaly

Anne Ceffrey
Par Anne Ceffrey 8 Jan 2016 12:08

Il y a un an : Clarissa Jean-Philippe était la première victime d’Amédy Coulibaly

 

A 25 ans, Clarissa Jean-Philippe avait quitté il y a quelques mois sa Martinique natale pour venir vivre son rêve professionnel : devenir policière. Elle était encore stagiaire et devait être titularisée prochainement. Il y a un an, la jeune femme est très injustement tombée sous les balles du terroriste Amédy Coulibaly, qui faisait sa première victime.

Elle était belle, elle était jeune et avait toute la vie devant elle. Son rêve de devenir policière s’est arrêté le 8 janvier 2015. Au lendemain de l’attaque de Charlie Hebdo, la France pense avoir vécu le pire, mais ce n’est malheureusement que le début d’une semaine d’effroi.

Il est 7h20 lorsque Clarissa Jean-Philippe est appelée pour un accident de voiture sur l’avenue Pierre Brossolette à Montrouge. Ses derniers mots vont à la conductrice impliquée dans l’accident, qu’elle tente de rassurer. A 8h04, la policière s’effondre. Elle vient d’être touchée dans le dos par une balle de kalachnikov tirée par Amédy Coulibaly. Voulait-il s’en prendre aux forces de l’ordre ou s’attaquer à une école juive située à proximité ? Impossible de le savoir. La policière est à terre, sévèrement blessée à la clavicule. Malgré d’intenses soins, elle décède de ses blessures quelques instants plus tard.

Un an après, un hommage doit être rendu à la première victime d’Amédy Coulibaly. Demain François Hollande doit dévoiler une plaque commémorative à Montrouge, en présence de la maman de Clarissa Jean-Philippe.

Aujourd’hui la famille de la jeune femme en a gros sur le cœur. Ils ont le sentiment d’être oubliés : personne ne leur a rendu visite alors que François Hollande, le président de l’Assemblée Nationale et des ministres se sont rendus dans les Caraïbes en mai, 4 mois après les faits. La maman regrette également qu’aucune aide psychologique n’ait été prévue, comme cela a été le cas pour les autres familles de victimes.

Cette victime « d’entre deux attaques » est morte pour la France et mérite, au même titre que les autres victimes, de ne pas être oubliée.

Anne Ceffrey
Par Anne Ceffrey 8 Jan 2016 12:08